Durant le mois de Septembre dernier, le Centre National des Variétés (CNV) publiait une étude sur l’économie des lieux de musiques actuelles de petite et moyenne jauges en 2014. Même si en 2 ans, la conjoncture a beaucoup évolué, il nous paraissait intéressant de vous livrer cette photographie.
Le panel interrogé était composée de 110 exploitants de salle, répartis sur l’ensemble du territoire national pour des activités de « salles de spectacle ». Les caractéristiques principales de cet échantillon sont : une capacité inférieure à 2000 places, des lieux en majorité labellisés SMAC (Scène de Musique Actuelle), un modèle d’exploitation basé principalement sur les activités de production/diffusion de spectacle, environ 40 représentations payantes par an.
Il apparait trois grandes catégories de recettes :
– Les subventions publiques (Etat, collectivités territoriales, Europe) qui représentent plus de la moitié des ressources ; bien que plus de 30% des salles ont vu leurs subventions issues des collectivités territoriales diminuer.
– Les recettes propres liées au spectacle (principalement billetterie et bar).
– Les autres ressources (aides d’organismes professionnels, mécénat, sponsors)
Deux catégories de charges ressortent de cette étude :
– Les charges liées à la diffusion du spectacle (charges artistiques, techniques et communication)
– Les charges de fonctionnement : masse salariale des permanents et charges de structure (électricité, entretien, frais généraux).
Il ressort de cette étude que 64% des exploitants ont un résultat net positif en 2014. On observe une évolution des recettes (+3% par an), ainsi que des charges (+3% par an) ; tandis qu’un recul des subventions territoriales est constaté.
La réforme territoriale ainsi que les nouvelles mesures de sécurité ont chamboulé l’équilibre financier de ces lieux. Mais il est observé que les structures étudiées ont su faire preuve d’adaptabilité pour faire face à la stagnation (voire la baisse) de leurs ressources. Les financements privés semblent être privilégiés dans ce contexte, et notamment les partenariats-mécénat.
Il est démontré que le réseau des « lieux de musiques actuelles de petites et moyennes jauges » fait partie d’une économie mixte alliant ressources privées et financements publics.
Pour plus d’information sur cette étude, vous pouvez consulter le site du CNV ou l’étude entière, au format PDF.